Ce soir-là , j’avais encore cinq ou six ans , nous étions réunis autour de la télévision et on regardait un feuilleton . nous suivions avec beaucoup d’intérêt un épisode sur lequel devait se terminer le feuilleton.
Soudain , on entendit une sonnerie à la quelle nous n’étions pas encore habitués et mon père sortit de son gilet une sorte de téléphone plus petit que celui « sans fil » que nous avions à la maison. Il avait un clavier flambant neuf et deux touches que je voyais pour la première fois , une qui représentait un tout petit téléphone vert et une autre , un tout petit téléphone rouge. Il se distinguait par un petit écran éclairé par une lumière verte et où clignotaient certains signaux que je ne pouvais lire du fauteuil où j’étais près de mon père. Une fois l’appel terminé , je demandai à mon père : - Qu’est-ce que c’est ,papa ? Un nouveau téléphone sans fil ? - Oui et non , c’est un téléphone qu’on appelle « cellulaire » ! Il coûte très cher : près de cinq cents dollars ! Et mon père m’expliqua comment il fonctionnait et pourquoi on l’appelait de ce nom biologique « cellulaire ». Peu attentif à ces explications , je ne pouvais détacher mes yeux de cet objet insolite qui ressemblait pour moi à un petit bijou , à une pièce d’or qu’on vient de découvrir au fond d’un sac abandonné. - Je peux faire un appel , papa ? - Non , pas ce soir, il faut que je t’apprenne à le faire. Demain nous appellerons ta tante qui est malade ! Cette nuit-là , dans mon lit , je pensais toujours à ce « cellulaire » et je rêvais d’en avoir un que j’aurais pu , en me vantant, monter à mes camarades. Classe de : EB9
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ՄԵՆՔՄեսրոպեան Վարժարանի Աշակերտներ Արխիւ
April 2015
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