Au cœur même du village de Baït-Chabab, le poème de l’argile , vivaient des artisans qu’on ne rencontrait nulle part ailleurs , ce sont les potiers. Dès l’aube, Jamil, le vieux potier est là , la cigarette à la bouche et les paupières mi-closes. Ses doigts palpaient une pincée d’argile qu’il mettait ensuite sur le bout de la langue . Il la dégustait en regardant l’azur. Son atelier ? Une sorte de cabane dont les murs étaient faits de vieilles nattes . Un morceau de toile de jute la fermait pendant le jour . Au beau milieu de l’atelier il y avait deux tours de marbre. Ce vieil artisan noua autour de son ventre un tablier en cuir de bœuf . Il prit une masse de terre glaise , la déposa sur le plateau du tour et y enfonça ses deux pouces , ongle contre ongle. Puis , de son pied droit , il imprima au tour un mouvement qu’il accéléra au fur et à mesure que l’argile prenait forme. De ses pouces , il fit une légère pression tandis que ses autres doigts palpaient , caressaient à peine. Peu à peu, les formes se dégageaient et le vase se bombait comme un ventre. Le potier demeure ici le symbole de la joie. Il sait que la joie se trouve dans l’homme et que tout le reste est mensonge. L’artisanat est un héritage qui conserve nos traditions c’est pour cela qu’il faut le protéger parce qu’il fait partie du patrimoine. Classe de : EB9
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ՄԵՆՔՄեսրոպեան Վարժարանի Աշակերտներ Արխիւ
April 2015
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